Chômage chômage, dis-moi qui est le plus beau ?
Comme tout bon chômeur qui se respecte, je vais régulièrement sur le site du Pôle Emploi, et en bon webmestre que je suis, je ne ferai aucun commentaire technique, sinon j’en aurais pour quelques pages.
Bon, passé le cerbère de la porte, il faut être armé d’une bonne patience et oublier toutes logiques, surtout si vous avez une certaine expérience en informatique, promis, elle ne vous servira à rien.
Bien, une fois trouvée la page qui permet de rechercher des offres, bonne chance…
Ah qu’il est loin le temps ou l’on allait à l’ANPE y potasser les offres affichées, et combien de bons petits boulots originaux j’ai pu trouver comme ça, dans des secteurs que je n’aurais jamais imaginés.
Aujourd’hui, il faut commencer par choisir son métier (et quand on sait que même les conseillers du monstre ne savent pas toujours que choisir, c’est dire), on perd un temps fou pour trouver quelque chose qui correspond enfin à ses critères, et généralement, il n’y a aucune offre en réponse…
Alors on essaye un autre métier (on reprend le formulaire depuis le début) et on galère pour finalement ne rien trouver.
Il faut voir le nombre de métiers disponible, allez donc faire un tour et regardez ce que PE vous propose pour le métier de vendeur, seulement 175 métiers différents…
Pas un seul métier générique, que des spécialités et bien entendu, quand on est sans diplôme comme moi, on ne trouve rien, c’est sûr.
Pour terminer l’année dans la bonne humeur, voici quelques chiffres glanés sur un site spécialisé dans les chiffres de l’inflation, c’est très instructif et ça donne ça en quelques lignes :
4 883 000 chômeurs au 31 octobre 2013, enfin non, seulement inscrites au Pôle Emploi dans différentes catégories.
Bien entendu, la catégorie préférés des politiciens ne contient elle que 1 607 800 demandeurs, magie de la langue de bois et des chiffres bidonnés, c’est beau comme du Proust en maternelle et c’est tout aussi indigeste.
On ne va pas épiloguer sur le fait que c’est juste le tiers de la réalité, faite comme on vous le demande, et surtout ne posez pas de questions sur les 3 275 200 personnes restantes, ce n’est que détail…
Et pour « loger » tout ce beau monde, le Pôle Emploi, nous propose directement sur sa page d’accueil un macaron annonçant fièrement le nombre « offres disponibles aujourd’hui. Et là aussi, aucun commentaires sur cette offre presque 50 fois inférieure à la demande [1].
98 141 offres pour 4 883 000 chômeurs, tout va bien mesdames et messieurs, ça vaux bien 3 ou 4 milliards pour une belle route, que 4 883 000 personnes n’emprunteront pas, fautes à leurs moyens qui ne leur permettront plus vraiment de se payer l’essence, voir même, de se payer une voiture…
Ah oui c’est vrai, le chantage à l’emploi, le chantier de la NRL va produire quelques dizaines d’emplois… le temps du chantier, un ou deux milliers au mieux, des emplois sans avenirs, juste un pis aller.
Ah ça les politiciens, quand il faut trouver deux ou trois milliards, ils sont forts, surtout quand ça concerne des trucs dont tout le monde ne visualise pas toujours le bénéfice au premier coup, ou au dernier pour ce qui est de la NRL…
Allez, votez pour moi, j’annule la NRL, je prend 500 millions sur le total et je crée de l’emploi, je suis même certain de trouver une équipe municipale parmi tous mes lecteurs, il est maintenant évident que ce n’est pas avec nos correctopoliticiens que nous aurons une solution, alors bon, et si on se faisait une démocratie à la Grecque Ancienne, sur la base du volontariat avec tirage au sort.
Pour faire moderne, on ajoute une interdiction de faire plus de 5 ans au même poste dans sa vie, interdiction du cumul des mandants, et un simple SMIC.
Des volontaires pour fonder le parti des Bananes, un parti pour et avec des représentants du peuple, parce que les problèmes à résoudre ne peuvent l’être que par ceux qui en ont conscience et qui les vivent, contrairement à nos énarques bien pensants totalement déconnectés de la réalité.
Qui de mieux que des citoyens d’en bas pour s’occuper des problèmes très terre à terre de leurs concitoyens, là où nos politiciens atteignent des sommets dans leurs petits nuages.
Être un français d’en bas, Messieurs les politiciens, à l’avantage de faire de nous des gens qui ont les pieds sur terre.
Les pieds sur terre !
Voilà mon slogan.
Notes
[1] : 4 883 000 / 98 141 = 49,7549444167… environ !
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(")_(") Maître Maa