Droits et devoirs

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Nul n’est sensé ignorer…

Il est écrit quelque part qu’un droit s’accompagne toujours d’un devoir.

Force est de constater qu’aujourd’hui, la notion de droit semble avoir bien disparue au profit d’une ribambelle de nouveaux devoirs qui ne cessent de nous être ajoutés, sans pour autant que la contrepartie des droits, pourtant indissociable, ne nous soit retournée.

Nous, les citoyens sans dents d’en bas, sommes forcés de constater que les institutions ne fonctionnent plus, et ce n’est pas un simple constat amer, il s’agit d’une réalité vécue tous les jours par de nombreux citoyens de la planète.

Tous les témoignages vont dans le même sens, tous racontent une histoire dramatique pour la victime qui voit sa vie détruite, ses finances brûlées et son estomac se vider, pendant que de l’autre côté, les parties adverses se voient accorder la toute-puissance de l’impunité, se pavanant sans scrupules dans les soirées mondaines où le champagne coule à flot.

Pour bien nous aider à moralement tenir le coup, les médias vont apporter leur pierre à l’édifice en faisant leurs une sur des faits divers absolument insignifiants, prenons l’exemple de ce pauvre chat jeté contre un mur à Marseille.

Pour un si petit fait divers, c’est toute la machine judiciaire française qui sera mise en branle, allant jusqu’à provoquer une réaction du gouvernement… ouaouh ! quand même, mer…

Un inconnu sera identifié, interpellé, jugé, écroué et incarcéré pour un an ferme, le tout en quelques jours seulement, magnifique appareil judiciaire qui quand il le veut sait agir avec célérité.

Dans le même temps, nombreux seront les sans dents d’en bas à subir de véritables agressions physiques de la part de personnes parfaitement identifiées, mais eux devront attendre plusieurs mois, si ce n’est des années pour voir leur plainte classée.

Quand on est confronté à ce genre de situations, j’ai été moi-même agressé alors que j’étais handicapé et un chat a été molesté quelques jours plus tard à Marseille, ceci n’est malheureusement que la réalité des événements de cette année-là, bref…

Quand on est confronté à ce genre de situations, il est très difficile pour les victimes, chat y compris, de faire abstraction et de « supporter » la réaction de nos pairs qui oscille entre le néant assourdissant et l’hystérie généralisée… le néant nous concernant.

Le chat lui est un peu dubitatif quant au bordel hystérique qui se joue autour de lui, il est certes redevable de l’attention médicale qui lui est offerte, pour le reste, je pense que sur le moment, lui aussi doit se poser des questions sur notre santé mentale… « Mon Dieu les humains ! :/ »

Ce qui est très difficile à supporter, c’est surtout la manière dont nous sommes automatiquement jugés quand nous osons commettre le crime de vouloir aborder le sujet, nous les victimes humaines de « faits divers ayant été commis en même temps qu’un autre fait divers concernant un animal et qui lui a été couvert par l’ensemble des médias alors que nous sommes de notre côté totalement transparents », finissons toujours par nous faire traiter de tous les noms parce que classifiés par défaut comme « ennemis des animaux », ce sujet nous est interdit, et si on vient à l’aborder, ce sera automatiquement pour nos détracteurs une volonté qui sert nos desseins, nous sommes des jaloux qui utilisons ces pauvres bêtes pour servir nos intérêts… bla… bla !

L’ennemi numéro 1 de tous les animaux…

Non je ne suis pas anti-chat et j’ai comme bien du monde été outré par ce fait divers, mais j’ai encore un ou deux neurones qui fonctionnent, et même si je n’avais pas été victime moi-même, j’eus été un poil surpris quand même de voir nos institutions républicaines, judiciaires et médiatiques se lancer dans une guerre absolument démesurée pour ce qui n’était malgré tout qu’un banal fait divers.

Au-delà de mon affaire personnelle, ce qui me met en colère encore aujourd’hui, c’est de constater à quel point le public semble se complaire dans cette énorme machination, qui normalement aurait du depuis longtemps, éveiller quelques soupçons, pour peu que l’on se donne la peine d’avoir le courage de le reconnaître.

Car tout est là, personne ne peut rester indifférent devant une telle débauche de moyens, je ne connais personne qui n’ait pas un problème et qui ne soit pas courroucée de constater tous les jours comment notre État dépense notre argent pour des futilités, et à l’inverse, combien de fois ai-je pu avoir des discussions avec bien des gens et qui toutes relataient cette même colère contre nos institutions et leurs propensions à dépenser notre argent pour des trucs franchement inutiles.

Mais quand un humain se pointe en disant qu’il a été lui aussi victime et que…

Il ne finira pas sa phrase, les associations de défenses des animaux, où tous du moins les anonymes des réseaux sociaux du moment se sentant devenus pour le coup leurs portes-paroles, vont immédiatement le cataloguer, ils savent que sur le fond il à raison, mais non, plutôt que de simplement reconnaître qu’effectivement, notre société est petit à petit en train de complètement bouleverser nos valeurs, et ce de manière extrêmement dangereuse, non, on va défendre le pauvre chat et tant pis pour l’âme humaine…

Je suis face à un questionnement très profond, je connais la vérité, mais je vais quand même mentir ouvertement… me mentir… pourquoi ?

Qu’ai-je donc à gagner à me mentir à ce point, n’est-il pas possible de trouver, par moi même là aussi, un juste milieu qui me permettra d’avoir de la compassion pour les animaux sans oublier mon frère humain ?

Pourquoi devrions-nous être catalogués d’un côté OU de l’autre ?

Mais foutez-moi la paix à la fin, j’adore les animaux, je suis outré quand je prends connaissance de ce genre de faits divers, j’ai été victime moi-même d’un fait divers de ce genre, et OUI, je considère que j’ai le droit de me sentir un peu vexé par le comportement des mes pairs, quand ceux-ci sont, tellement déconnectés de la réalité, en viennent à risquer l’existence même de notre humanité par leur comportement totalement irresponsable et aveugle.

J’aime les animaux, particulièrement les chats, j’en ai un qui en ce moment même joue avec mon genou gauche, pendent que l’autre fait ce qu’elle sait faire de mieux, dormir…

Mais merde, scusez l’terme m’dame, moi je ne me mens pas, je sais reconnaître les délires gargantuesques de l’État qui conduisent cette humiliation par « l’invisibilité » de l’humain au profit de causes complètement futiles, mais je sais aussi reconnaître mes frères dans le besoin, et je ne suis pas insensible aux traitements absolument inacceptables que subissent nos amis les animaux, pour faire clair, je reste maître de mes pensées et j’évite de tout mélanger.

Cataloguer quelqu’un parce qu’il n’est pas d’accord avec vous, c’est pas super démocratique, faut quand même avouer.

Mais alors, que penser quand ce « vous » n’est en fait composé que de gens qui se mentent et qui se voilent la face, ce « vous » qui n’existe que parce vous le voulez, parce que vous avez décidé de vous mentir, de fuir, de donner toute votre énergie à un chat tout en ignorant votre voisin qui se meure…

Je suis une révolutionnaire parce que je dis la vérité ? parce que je me dis la vérité ? parce que je n’arrive pas à me mentir ? enfin, c’est comme ça que cette société aimerait me cataloguer.

Faites l’expérience, dites-vous la vérité, ne vous mentez pas, et ensuite, revenez me dire si vous vous sentez l’âme d’un révolutionnaire, ou au contraire, si votre âme à grandit par cet acte de pure énergie ?

La vérité n’est qu’amour, et l’amour est la seule énergie qui produit plus qu’elle ne dépense, toutes les autres consomment plus qu’elles ne produisent et finissent toujours par épuiser leur réserve, contrairement à l’amour qui voit sa puissance croître avec l’usage que l’on en fait.

Si vous saviez la force que nous avons en nous, suis-je bête, vous le savez très bien, n’est-ce pas ?

J’ai le droit de dire la vérité, car j’ai le devoir d’aimer…

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(")_(") Maître Maa