Renoncer pour l’amour de ses enfants…

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Soit pauvre et tait toi… physiquement… ferme là quoi !

Personne en ce monde ne peut imaginer ce que l’on ressent lorsque l’on se noie au milieu d’un fleuve en furie.

Bien en sécurité sur la berge, l’Homme regarde et compatis, ne sachant trop que faire, réfléchissant sur les causes, les raisons, les responsables, il regarde l’autre sombrer…

Mais celui qui se noie lui, à une tout autre vision des choses, il n’est pas vraiment concentré sur les questions relatives aux détails de sa situation, et franchement, il s’en tape royalement le coquillard, il est juste en train de voir la mort à chaque seconde et la seule chose qui lui ferait plaisir en cet instant, c’est juste une main pour l’aider à sortir de cette merde, et promis, après il discutera des causes et autres responsabilités avec qui vous voulez.

Il suffit de quelques secondes pour se noyer, et 18 mois plus tard, j’entends encore la société qui de la barge, me confirme que j’ai droit à de l’aide et qu’elle arrive bientôt…

Sauf que bon, désolé de te décontenancer petite société, mais cela fait belle lurette que mon instinct de survie à réussi à me sortir de cette merde sans aide, j’ai réussi à rejoindre le bord sur lequel j’ai pu, avec bonheur, remettre le pied.

J’ai survécu au pire, je suis vivant et j’ai vraiment faim de vie.

Mes agresseurs se sont fait tirer l’oreille, leurs actes ont été classés, au final, j’en arrive même à me demander si j’ai bien passé un an au milieu du fleuve à essayer de survivre, à lire les conclusions, il ne s’est rien passé… ouche !

La machine, emportée par son élan, que dis-je, embourbée dans son inertie, continue de traiter mon affaire comme si de rien n’était alors que dans les faits, en ne réagissant pas aux nombreuses provocations de l’autre partie, elle ne fait que me conforter dans mon inexistence de justiciable invisible qui de fait à bien du mal aujourd’hui à croire même aux formules de politesse présentes en bas des courriers, à la fin, on en vient à douter de tout, que voulez-vous.

Les enfants dans tout ça ?

Partout je lis des témoignages de parents divorcés ou divorçant, et bien souvent, dans les cas les plus difficiles, il est un des deux parents qui prendra sur lui une bonne partie des concessions de manière à clore l’affaire au plus vite et ne pas déranger les enfants plus longtemps.

J’en suis arrivé à me demander si finalement, je ne devrais pas laisser tomber une liste de requêtes parfaitement légitimes et longue comme le bras, pour que cette affaire se termine et que les enfants sachent une fois pour toutes à quelle sauce leur avenir sera mangé.

Le plus difficile dans ce genre de décisions, c’est que l’argument numéro un est justement celui qui fait défaut à cause de la partie adverse, qui elle en est plus que pourvue et peut même s’en servir pour assurer la négociation à son avantage.

On parle bien entendu d’argent, c’est connu, un père au foyer handicapé chômeur qui se bat pour défendre son honneur et ses enfants, ne peut être qu’un beau fumier de profiteur qui ne cherche qu’à ruiner sa pauvre fonctionnaire de future ex-épouse qui elle n’a eu que le temps de faire évoluer sa carrière pendant que monsieur torchait les mouflets.

Vous pensez bien bien que tous les privilèges qu’elle à gagné grâce au sacrifice de son connard de mari lui sont définitivement acquis sans qu’il puisse prétendre à un quelconque morceau de quoi que se soit voyons.

Pour moi, c’est une ruine financière absolument impossible à remonter tant que les responsables ne seront pas invités à rembourser ce qui a été oublié et le temps passant, cette ruine ne peut que s’aggraver…

Tout laisser tomber, alors que je suis dans l’incapacité de prétendre à quoi que se soit pour assurer l’avenir de mes enfants, c’est avoir le courage de choisir la paix pour mes enfants, quitte à ce qu’ils me détestent le reste de leur vie pour ça…

Grâce à son inertie et son incapacité à agir dans cette affaire, la justice française me fait comprendre que je n’ai pas à discuter, que mon épouse a le droit de me ruiner, de m’endetter, de m’affamer et que les enfants n’ont pas voix au chapitre.

En gros, la justice française se moque totalement des justiciables lorsqu’elle ose dire que les pères ont autant de droits que les mères.

Si j’avais fait le dixième de ce qu’elle a fait, je serais déjà en taule depuis un bon moment.

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(")_(") Maître Maa