Père au foyer, le plus beau métier du monde…
L’histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie !
Je vais vous raconter une histoire absolument rocambolesque, une aventure qui pourrait être extraordinaire si elle n’était pas banale…
C’est une histoire vraie qui est arrivée à une de mes amies, et je pense qu’il est de mon devoir de citoyen de la relater, parce que les faits qui se sont produits sont plutôt choquants et que malgré une fin plutôt bonne, personne n’en a parlé.
Comme de nombreuses femmes, elle a choisi d’être mère au foyer à la naissance de son premier enfant, et de fait, de quitter le monde du travail pour se consacrer à sa progéniture.
Pendant ce temps, son mari lui en a profité pour faire avancer sa carrière, prendre du galon, et monter les échelons.
Monsieur, grand fatigué devant l’éternel par son travail harassant, s’est trouvé une passion dans les danses de salon, car, disait-il, cela lui permettait de se décontracter et d’avoir moins de pression.
Et force fut de constater, par mon amie et les enfants (car entre temps, un deuxième était né), qu’effectivement, la pression tombait et l’homme moins stressé, affichait un bonheur que toute la famille partageait.
Elle aurait bien aimé sortir avec son mari, mais les cours de danse ayant lieu généralement le soir, il fallait bien quelqu’un pour garder les enfants… ce qu’elle fit, sans même se poser de question, le truc normal quoi.
La passion s’est malheureusement développée, et le père allait sortir jusqu’à 3 soirs par semaines… en moyenne !
Cette passion ira jusqu’à prendre de plus en plus de place dans la famille, à un point qu’il n’hésitera pas à abandonner son épouse et ses deux enfants des journées entières pendant qu’il s’y adonnait à des kilomètres de là. Et comme il prenait le véhicule familial pour s’y rendre, le reste de la famille n’avait d’autre choix que d’attendre son retour, coincé à la maison.
Avec lui, les week-ends commençaient à 17 h le dimanche… quand il ramenait la voiture.
Il sortira jusqu’à des heures pas possibles, rentrant chez lui à 6 h du matin, alors que son réveil est censé sonner à 6 h 30… pour aller travailler…
La fatigue aidant, cette passion se transforme en calvaire pour les trois autres membres de la famille, monsieur est souvent fatigué, dors beaucoup pour rattraper, les week-ends y passent et le reste de la famille attends…
Quand il se réveille, c’est pour aller travailler, quand il revient du travail, c’est pour travailler (les copies, la nouvelle réforme du machin…, bref), et quand il finit de travailler, c’est pour sortir…
Vous sentez venir le truc hein, et vous avez bien raison, un jour, excédée, elle prêche faux et obtiens fatalement le vrai, la danse n’était qu’un prétexte pour la tromper avec une de ces partenaires de danse justement.
Dur et tellement banal de nos jours, découvrir que l’être que vous aimez depuis 25 ans vous trompe depuis plusieurs années, ça fait mal.
Mon amie n’apprécie pas, et on la comprend, et annonce alors à son mari qu’il doit en choisir une des deux, normal me direz-vous.
Mais monsieur aime manger à tous les râteliers, et la valse des mensonges commence alors qui durera plus d’un an, un an où il quittera l’autre plusieurs fois, pour la retrouver juste après, puis la requittera… la retrouvera…
Elle en a marre et décide de mettre un terme à cette comédie, appréciant moyennement que monsieur et sa copine se moquent d’elle aussi impunément, elle le mettra alors devant son dernier choix, décidant elle même de s’en tenir à la décision de son mari si celui-ci décidait d’aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte, ce qu’il fit, sans une once de courage, puisqu’il ira jusqu’à mettre la difficile décision dans la bouche de sa copine, incapable qu’il était de le faire soi-même.
La copine de monsieur ne se fera pas prier, et attrapera en plein vol et du premier coup une si belle occasion de détruire la famille de la femme de son copain.
Une fois la séparation décidée par l’autre copine, ce lâche n’ayant pas eu les corones de le faire lui même, elle lui demandera alors de partir de la maison vivre avec elle puisqu’apparemment c’est ce qu’il veut.
Il partira, la queue basse et le regard fuyant, laissant sa femme et ses deux enfants seuls au domicile conjugal.
Petite précision, entre temps, mon amie s’est blessée bêtement aux pieds en glissant sur le trottoir et elle s’est cassé, les deux chevilles… aie, les deux !
Oh, rien de grave, mais le truc bête, quand on à un pied cassé on à toujours la possibilité de marcher avec des béquilles, mais les deux, même si ce sont de petites fractures, c’est tout de suite moins drôle au quotidien.
C’est pourtant en la sachant dans cet état qu’il l’abandonnera, ainsi que le domicile et les enfants…
J’ai presque eu honte quand j’ai appris ça, et je suis immédiatement allé la voir pour lui proposer mon aide, elle déambulait assise sur un fauteuil de bureau, et s’était même inventé un système avec un manche à balai pour pouvoir attraper les denrées sur les étagères devenues trop hautes pour elle qui était assise. J’avais du mal à l’imaginer en train de s’occuper de ces deux monstres (je les adore ces deux gamins et j’ai décidé il y’a longtemps que je faisais parie de ceux qui avaient le droit de les appeler des monstres, na !)…
Sur ces entrefaites, monsieur découvre qu’il a peut être fait une bêtise en partant un peu vite et surtout en abandonnant les enfants seuls avec une épouse fortement diminuée, mais aussi, peut être, parce qu’il vient de s’apercevoir qu’il n’aurait peu être pas du vider les comptes non plus, il est fonctionnaire, son épouse est… euh… mère au foyer chômiste sans indemnités, il cherche à rattraper le coup, ça ne fait aucun doute.
Ni, une ni deux, il va en profiter un jour pour inviter ses deux enfants à aller grignoter un truc dans un resto, c’était un mercredi, les enfants étaient aussi peu enjoués que ça (ils ont déjà très mal pris le sacrifice de la danse, et moyennement apprécié la séparation pour une partenaire de danse justement), et bien entendu, il ne les ramènera pas comme promis.
Mon amie n’est pas contente (et on la comprend), le contacte et lui annonce qu’elle veux venir les rechercher, elle se déplace alors très péniblement avec des béquilles, l’un de ses pieds peut éventuellement se poser pour quelques pas, et elle a de nouveau le droit de conduire, mais pas trop.
Le mari lui propose de venir chez lui (chez sa copine en fait), elle ne se pose aucune question et s’y rend sur le champ…
Ce qui l’attend là bas est un guet-apens digne des films les plus noirs de la série du même nom, la rencontre tourne au vinaigre, le mari et sa nouvelle copine se jouent d’elle en la prenant de haut, elle ne reconnaît pas son mari, il est totalement sous le contrôle de la copine, la soumission semble totale. N’appréciant pas de se voir ainsi insultée, et comprenant qu’elle ne repartira pas avec ses enfants et que tout ceci est un vulgaire guet-apens, elle essaye alors de s’extraire de l’endroit avant que cela ne dérive de trop… elle n’en aura pas le temps.
Au sortir d’un dialogue de sourds, la copine de monsieur va lui sauter dessus (littéralement, la plainte déposée est très claire sur ce point) la plaquer au sol (elle est en béquilles je vous le rappelle) et une fois immobilisée, lui donnera plusieurs coups de poing à la tête, le tout parce qu’elle aurait coupé la parole à monsieur et que ceci constitue à son humble avis, une violence verbale qui mérite d’être réprimée par la force sans sommation.
Les enfants assistent à la scène… choc !
Retour chez elle, sans les enfants…
Et début de l’histoire judiciaire…
Quand son avocat est informé, il dépose immédiatement un référé auprès du JAF, utilisant l’agression pour le justifier, et une plainte au pénal pour l’agression.
Dans la semaine, la garde totale sera accordée à la mère ainsi que l’autorité parentale, le père sera invité à se trouver une autre copine moins violente, ou alors à assumer de ne pas pouvoir avoir la garde de ses enfants, même exceptionnellement tant qu’il vivra avec celle qui pourrait éventuellement reconnue coupable d’agression sur personne diminuée, le JAF reconnaissant implicitement le caractère délictueux de l’agression, mais ne pouvant le juger puisque hors de sa juridiction.
La complicité des deux amants sera retenue elle aussi, le guet-apens prenant alors la couleur de la préméditation.
La passion de monsieur sera retenue comme étant une des causes de la destruction de la famille, et une circonstance aggravante dans son comportement.
Le guet-apens est retenu par le TGI, la procédure suivra son cours au pénal.
Une provision, correspondant aux sommes que le mari avait empruntées sur le compte commun, sera exigée en urgence avec des frais très importants en cas de retard constaté.
Une somme conséquente sera versée pour dommages et intérêts.
Ainsi qu’un capital correspondant à la compensation du sacrifice qu’elle avait consenti en arrêtant de travailler pour s’occuper de ces enfants.
Au total, la somme permettra à mon amie de racheter le domicile conjugal.
L’agression sera jugée plus tard, et le résultat pourrait encore aggraver les choses pour monsieur, la copine elle, s’en tape, elle à pas d’enfants à perdre ni de boulot… et puis elle est riche, elle paiera…
L’histoire que je viens de vous raconter est totalement fausse.
Pour être plus précis, cette histoire est à refaire, mais au lieu de parler de mère au foyer, on va mettre un homme à la place, moi, un père au foyer.
Je vous laisse faire les conversions, mais l’histoire est la même, jusqu’au début de l’histoire judiciaire.
À partir de ce moment-là, l’histoire se déroule totalement et bizarrement, différemment pour moi.
Et je vais être très concis, puisque pour moi, rien n’a été fait, l’agression date d’un an et le seul retour judiciaire que j’ai pu obtenir, c’est d’apprendre que ma plainte pour l’agression avait été classée…
Rien, et quand je dis rien, c’est pas pour dire pas grand-chose non, rien !
Nada, Niet, Nicht, Nothing… RIEN !
Abandon des enfants… rien !
Vidages des comptes… rien !
Agression… rien !
Violations répétées et constatées de l’ordonnance de non-conciliation… rien !
Alors quand on me demande pourquoi j’ai créé une page Facebook… comment dire… à vous de voir ?
En gros, je suis un père au foyer, de ceux qui font la une des magasines féminins quand il s’agit de vendre une feuille de chou parlant des ces nouveaux héros d’Hommes modernes, mais qui lorsqu’ils divorcent, redeviennent très rapidement un simple détail inexistant dans l’inéquitable équation du divorce pour laquelle notre société à pris la mauvaise habitude de tout accorder à la mère.
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(\_ _/)
(='.'=)
(")_(") Maître Maa
P.-S.
J’ai laissé volontairement de côté de nombreux détails qui viennent pourtant allourdir le tableau pour me concentrer sur les plus évidents.